A paraître fin mars : Jacques Lavigne ou l’ivresse de l’unité, ouvrage collectif sur l’œuvre du peintre suivi des écrits inédits de Jacques Lavigne. La parution du livre donnera lieu a une exposition des œuvres du peintre à la galerie d’art Transartcafé à Antibes à partir du 16 avril 2021
Le parcours de Jacques Lavigne peut nous paraître quelque peu hermétique, énigmatique, ou même parfois paradoxal ; parcours de l’esprit, parcours de peintre, recherche cathartique d’une ascèse.
Mais ces semblants sont trompeurs : ce n’est ni d’hermétisme, ni d’ascétisme qu’il s’agit, mais d’une exigence de simplicité et d’unité. C’est aussi, un mouvement vers l’affranchissement par l’esprit, qui est délivrance de l’être superflu et de la contingence.
Jacques ne se prétend pas visionnaire ou gourou. Son rayonnement, c’est celui, immanent, de la pensée; qui est aussi, le rayonnement de son œuvre peinte. C’est le miracle de la peinture, que de réunir et de résoudre sur une seule page, toutes les strates, toutes les impulsions de l’être.
Cependant la peinture de Jacques n’est pas, n’est plus, à proprement parler, peinture. On pourrait presque dire, qu’elle n’a que faire de la forme, de la couleur, de l’esthétique. Tout cela, les apparences, n’arrivent qu’après, et ne sont plus qu’un résultat, qu’un leurre pour nos yeux. Un leurre, si nous n’avons pas rompu avec notre façon habituelle de regarder, avec notre œil quotidien.
Mais ce n’est pas l’intention du peintre que de nous pousser vers une hypothétique catharsis ou conversion. L’artiste s’en tient à son propos qui est, par son tableau, de libérer notre vision intérieure, que nous puissions nous détourner de la tragique disparité du monde, et appréhender la véritable beauté, celle de lumière primordiale.
C’est dans son atelier de Vence que Michel Joyard, artiste peintre et graveur, a réalisé les trente et une illustrations des fragments de lettres de la correspondance de Rimbaud qui composent cet ouvrage. Chaque illustration, dans sa composition, fait appel à différentes techniques.
La présente édition, tirée a 100 exemplaires sur papier munchen, dont 97 numérotés de 1 à 97 et 3 numéros hors commerce de A à C, comporte 31 reproductions des illustrations réalisées par Michel Joyard. Tous les exemplaires sont signés par l’artiste après tirage. Chaque exemplaire est accompagné d’un hors-texte. Prix : 34 € sur la boutique en ligne ou à la galerie Transartcafé– 6 rue du Dr Rostan-06600 ANTIBES.
Le bestiaire – Apollinaire illustré par Véronique Champollion
Dès la conception de son bestiaire Guillaume Apollinaire voulut qu’il soit doublé de l’œuvre d’un artiste. Il a un moment pensé à adjoindre ses propres dessins, au fur et à mesure de l’écriture, deux langages se répondant et se complétant – mais un regard extérieur était mieux à même d’ouvrir le champ des significations. À condition de dépasser l’illustratif pour arriver à une œuvre de poids égal. Sans cette exigence chaque créature peut sembler un dense tissu d’allusions à la mythologie, à l’hermétisme, à la littérature. Selon Breton, l’étalage d’érudition d’un débutant.
Et qui donc pouvait saisir cette main tendue depuis plus d’un siècle ? La réponse nous semble évidente : Véronique Champollion. Mais encore fallait-il qu’Arielle Rometti comprenne la nécessité de cette rencontre et la rende possible.
C’est fait et grâce aux inventions de Véronique Champollion, où jeu et drame, tendresse et ironie se côtoient, nous pénétrons dans ce jardin des délices, qui s’offre frais et vivant comme au premier jour.
La vitre arrière – Textes et illustrations de Michel Joyard
La vitre arrière ou l’enfance du peintre
Dans ce bref recueil de textes, œuvre littéraire à part entière, Joyard nous décline des émotions d’enfance. Souvenirs surgis comme autant d’ébauches peintes où se dévoilent des impressions sensorielles qui ont nourri – et nourrissent toujours – son travail d’artiste.
La présente édition, qui a été tirée a 100 exemplaires sur papier munchen, dont 97 numérotés de 1 à 97 et 3 numéros hors commerce de A à C, comporte une gravure originale de Michel Joyard. Tous les exemplaires ont été signés par l’artiste après tirage. vente en ligne : librairie
« Mythologie, Philosophie, Utopie » — Tel est le thème de l’exposition choisi par la galerie d’art Transartcafé à Antibes en janvier 2018.
Elle réunit trois artistes qui nous donnent à voir leur réfléxion et leur approche en illustrant chacun son domaine de prédilection : Véronique Champollion « Mythologie », Frédéric Voilley « Philosophie » et enfin Isabelle Viennois « Utopie » dont ce fut les œuvres ultimes.
Parallèlement à l’œuvre picturale, Frédéric Voilley nous propose, dans cet essai, une approche de cette problématique.« Quel est le lien rassemblant ces trois domaines ? »
En vente au Transartcafé à Antibes, 6 rue du Dr Rostan, vieille ville.
exposition « Le spleen de Paris » Baudelaire-Joyard au Transartcafé
Transartcafé expose les 51 monotypes de l’artiste Michel Joyard illustrant le livre « Le Spleen de Paris » de Baudelaire
paru aux éditions Ichnos. Présentation du livre et dédicace par l’artiste.
« Ce lieu, Transartcafé, a un « je-ne-sais-quoi d’indéfinissable » qui se prête avantageusement à l’exposition des œuvres intimistes de Michel Joyard illustrant les textes de Baudelaire. Œuvres mises en valeur par l’accrochage épuré et artistement rythmé réalisé par Dominique et Frédéric. Un public réceptif qui a réservé un accueil attentif aux monotypes et au livre. Un vernissage chaleureux et convivial. »
Le spleen de Paris (petits poèmes en prose) – Baudelaire illustré par Joyard
La présente édition, tirée a 100 exemplaires sur papier munchen, dont 97 numérotés de 1 à 97 et 3 numéros hors commerce de A à C, comporte 51 reproductions des monotypes de Michel Joyard. Tous les exemplaires sont signés par l’artiste après tirage.
Atelier
Quel tableau ! Sous un morceau de vrai ciel, le grand peintre assis, la draperie agacée par le petit chien tordu en S achève de quitter l’épaule du modèle nu, un gamin vigoureux et dépenaillé – Courbet enfant peut-être ? – une cour des miracles qui remue dans le bitume du fond…
Dans le coin droit en bas, émergeant d’un palimpseste où subsiste l’effigie d’une femme noire, c’est lui : tête ronde, cheveux ras, front bosselé qui reçoit la lumière du manuscrit dont il tourne les pages, tandis que sa pipe en terre blanche rougeoie.